Barrière photoélectrique à infrarouge fait par Mikael le 07 Mars 2005 |
Barrière photoélectrique à infrarouge
Salut à tous!
Je vais vous expliquer dans ce guide
comment réaliser une barrière photoélectrique à infrarouge.
Ce montage est destiné à la protection d'une chambre de
"geek", autrement dit un individu qui est accros de son
ordinateur et qui ne peut donc s'en passer. Ce type de montage
est principalement dédié à la sécurité, en l'occurrence ici,
à la sécurité de son ordinateur et de sa chambre. Ce montage
peut être également employé dans
d'autres domaines.
Tout d'abord, je tiens à préciser que Jackypc.com et moi ne
pouvons être responsables de vos actions et de vos erreurs de
manipulation.
Le cahier des
charges de la barrière à infrarouge que nous désirons
réaliser est le suivant:
- Alimentation : 9
à 15 Vdc (à partir d'une batterie ou d'un transformateur)
- Emetteur : consommation environ 30 mA
- Récepteur : consommation environ 30 mA
- Portée maximum 10 mètres (portée conseillée 2 à 5 mètres)
- Deux cartes électroniques distinctes (émetteur et récepteur)
J'ai illustré le principe de la
barrière infrarouge à travers un synoptique:

Une cellule
infrarouge est constituée de deux éléments :
lémetteur et le récepteur. Un rayon infrarouge est émis
entre lémetteur et le récepteur et constitue un faisceau.
Lorsquil est interrompu, la cellule envoie un signal à un
système (motorisation de portail, système dalarme,
carillon, éclairage automatique).
Lémetteur, ainsi que le récepteur peuvent être
alimentés soit par un transformateur soit par une batterie.
Lutilisation dune batterie permettra de garantir une
sécurité de fonctionnement dans le cas dune coupure du
réseau EDF, bien utile lorsque la barrière infrarouge est
utilisée comme moyen de sécurité.
Présentation
générale de la barrière infrarouge
Cette barrière
comporte deux parties bien distinctes:
Une partie émettrice comportant :
-
Un circuit intégré (NE555) fournissant un signal carré (de
fréquence réglable) à une diode infrarouge.
Une partie réceptrice comportant :
-
Un phototransistor recevant le signal infrarouge émis par la
diode infrarouge.
- Un circuit intégré contenant un amplificateur opérationnel
(UA741).
- Un relais 12V.
- Un transistor PNP.
PARTIE THEORIQUE
Etape 1: schéma de montage
Voici le montage permettant d'obtenir la
fonction désirée comme expliqué précédemment:
Schéma correspondant à la partie du circuit
d'émission:

Schéma correspondant à la partie du circuit
de réception

Etape 2: explication du fonctionnement
du montage
Le circuit de
réception reste en attente aussi longtemps quil reçoit de
lémetteur le signal émis. En cas dinterruption, il
déclenche lalarme, que la cause soit un cambrioleur ou un
dysfonctionnement, par exemple une panne secteur.
Le rayon utilisé pour la sécurité doit rester le plus possible
invisible pour deux raisons :
Dabord ces barrages photoélectriques sont utilisés de
préférence pour la protection de biens, donc dans des
installations dalarme. Cest pourquoi on utilise la
lumière infrarouge dans ce contexte, car elle est invisible à
lil humain. De plus, il est naturellement
préférable que le système soit insensible à la lumière
normale.
Les détecteurs
infrarouges sont insensibles à la lumière visible, mais
réagissent au rayonnement de chaleur ; celui-ci comporte
une grande quantité dinfrarouges et les détecteurs sont
prévus pour les reconnaître.
Il faut remplir une autre condition pour rendre une installation
fiable. Il faut, non pas diffuser la lumière en fonctionnement
continu, mais en la modulant (dans le cas le plus simple par des
impulsions). Cela rend le récepteur sensible uniquement aux
fréquences modulées.
Nous voulons insister sur le fait que ces barrages
photoélectriques infrarouges offrent bien dautres
possibilités dutilisation : cela va du modélisme
(sécurité de passage à niveau) à lannonce de visiteur
sans contact en passant par léclairage descalier
automatique ou les minuteries.
La diode
infrarouge LD274 fabriquée par Siemens produit de la lumière
infrarouge dune longueur donde de 950 nm typique. Le
rayon émis est très directif (5°), ce qui minimisera les
pertes du signal sur une longue distance. Le signal envoyé par
la diode démission est un signal carré de fréquence
réglable ; elle est produite par la minuterie universelle
NE555.
Le phototransistor reçoit les rayons infrarouges dans un angle
large et est bien adapté à la gamme des LD274 grâce à sa
large sensibilité spectrale.
La base est sous le filtre optique et est constitué dun
système photoélectrique. Cela veut dire que lénergie des
photons est transformée en émission délectrons au niveau
dun substrat spécial.
Le silicium (Si) présente la meilleure sensibilité spectrale
aux longueurs donde émises par larséniure de
gallium (GaAs) : infrarouge proche. Par conséquent,
cest le semi-conducteur qui entre le plus souvent dans la
réalisation des photorécepteurs associés aux émetteurs
infrarouges.
Le signal infrarouge rencontre la surface de la base du
phototransistor T2 sensible à la lumière. Les photons arrivant
provoquent la libération délectrons qui permettent alors
la circulation de courant du collecteur à
lémetteur : cest leffet photoélectrique.
Les variations dintensité produites par limpulsion
conduisent à des modifications de tension à la résistance du
collecteur (R4), qui parviennent par le biais du condensateur C4
à lamplificateur opérationnel (UA741).
Lamplitude de la tension alternative appliquée par R7 a
son minimum à environ 7.2 KHz. Comme elle conduit à
lentrée moins de lamplificateur
opérationnel, lamplification (et donc la sensibilité) est
à son maximum pour cette fréquence.
Le condensateur C6 déclenche la tension alternative amplifiée;
les demi-ondes négatives sont supprimées grâce à la diode D3,
alors que les demi-ondes positives conduisent par D2 à la charge
du condensateur C8. En cas de tension de charge suffisante, le
transistor T1 est passant et le relais est sollicité.
Etape 3: étude de la partie émission
et dimensionnement des composants
Note :
Les calculs seront effectués pour une tension
dalimentation de 12Vdc.
Cette partie consiste à générer un
signal carré qui sera transmis à laide de la diode
infrarouge.
Ce signal carré sera créé à
laide du timer NE555.
Le NE555 a été vers 1971, le premier circuit minuterie ou base de temps (Timer)
de la compagnie Signetics. Depuis ce premier dispositif, une
myriade de nouveaux circuits a été développée et présentée
dans plusieurs publications professionnels ou amateurs. Depuis
dix ans certains fabricants ont arrêté de fabriquer ces
minuteries à cause de la compétition sur ce marché ou pour
dautres raisons. Dautres entreprises, comme Philips,
fabrique toujours ce circuit qui est depuis près de 30 ans
encore très populaire et employé dans beaucoup de schémas.
C'est tout à fait unique et incroyable dans lhistoire des
composants électroniques ou les modes et la technologie varient
très vite. Bien que de nos jours la version CMOS de ce circuit,
comme le Motorola MC1455, est surtout employée, le type standard
est encore disponible. Cependant il y a eu beaucoup
d'améliorations et de variations dans le circuit. Mais tous les
types sont compatibles entre eux.
Il existe deux
modes de fonctionnement : monostable et astable. Cest
ce dernier qui sera utilisé. Le mode monostable ne sera pas
utilisé car il faut appliquér sur la gâchette une impulsion
négative de courte durée.
La structure interne de NE555 est la
suivante :

Les tensions de référence internes
valent : Vref = 2/3 Vcc ; Verf = 1/3 Vcc. (Avec Vcc la
tension dalimentation)
On utilisera le montage astable, provenant
de la documentation du constructeur:
Le mode astable (ou free-running) produit des créneaux en
continu.

La tension V26 = Uc est comparée aux seuils
2/3 Vcc et 1/3 Vcc.
Lorsque Uc croît :
- Tant que Uc < 2/3 Vcc, la sortie Vs = Vcc.
- Le transistor est bloqué.
- Le condensateur se charge à travers R1 et R2.
Lorsque Uc atteint 2/3 Vcc :
- La sortie passe à létat bas.
- Le transistor se sature.
- Il court-circuite lensemble R2 en <img src="<? echo $img_path; ?> avec C.
- Le condensateur se décharge.
Lorsque Uc décroît :
- Tant que Uc > 1/3 Vcc, la sortie Vs = 0.
- Le transistor est saturé.
- Le condensateur se décharge à travers R2.
Lorsque Uc atteint 1/3 Vcc :
- La sortie Vs = Vdd.
- Le transistor se bloque.
- Le condensateur se recharge.

Les temps t1 et t2 correspondent
respectivement aux temps de charge et de décharge du
condensateur.
t1 et t2 se calculent grâce à la formule (
universelle ) : t = R * C * ln ( ( Vi - Vinf ) / ( Uc - Vinf
) )
Avec :
-
R : résistance à travers laquelle se fait la charge ou la
décharge
- Vi : tension aux bornes de C au début du phénomène
étudié
- Uc : tension aux bornes de C au bout du temps que
lon veut calculer
- Vinf : tension aux bornes de C si on laisse le phénomène
se terminer
On obtient :
t1 = 0,693 x (R1 + R2) x C1
t2 = 0,693 x R2 x C1
La période totale du cycle sera donc : T = t1 + t2 = 0,693
x ( R1 + 2*R2 ) x C1
La fréquence d'oscillation est l'inverse de la période : F
= 1/T = 1,44 / ( R1 + 2*R2 ) x C1
Daprès le schéma de la partie
émission, la fréquence de sortie du signal issue de la broche 3
aura pour valeur :
F = 1,44 / ( R1+P1 + 2*R2 ) x C1, avec P1 un
potentiomètre de 10Kohm.
La fréquence sera comprise entre : 8.8 KHz < F <
22.5KHz
Remarque : Le potentiomètre P1 sert à faire varier la
période du signal carré sur la broche 3 du NE555 de manière à
avoir plus ou moins de sensibilité vis-à-vis du
phototransistor.
Choix de la diode infrarouge LD1:
On choisira une diode couramment utilisée
en matière démission infrarouge : la LD274 du
constructeur Siemens.
Ce type de diode éclaire dans une gamme de longueur donde
non visible (infrarouge 950 nm).
Elle présente des caractéristiques intéressantes pour ce type
dapplication : haute fiabilité, capacité
impulsionnelle élevée (de lordre de la microseconde),
angle démission très directif (5°).
Le signal carré issue de la broche 3
variant entre 0V et la tension dalimentation du composant,
il est nécessaire dy intercaler une résistance pour ne
pas détériorer la diode LD1.
Cette résistance, notée R3, à pour valeur :
R3 = ( V - Vd1 - Vld1 ) / ( Ild1nominal ) =
( 12 - 0.7 - 1.9 ) / ( 20*10^-3 ) = 470ohm
En pratique, on prendra R3 = 470ohm.
Rôle de la diode D1 :
Elle est utilisée pour la protection contre
les inversions de polarité au niveau des bornes
dalimentation du montage.
Rôle de la Led rouge LED1 :
Elle est utilisée comme témoin
dalimentation. Il sagit dune Led « low
current » à faible consommation.
Elle est mise en série avec une résistance Rled1 qui a pour
valeur :
Rled1 = ( V - Vd1 - Vled1 ) / ( Iled1nominal
) = ( 12 - 0.7 - 2 ) / ( 5*10^-3 ) = 1.86Kohm
En pratique, on prendra Rled1 = 2.2Kohm.
Rôle du condensateur C2 :
Il est utilisé pour supprimer les pics de
tension éventuellement présents sur la tension
dalimentation. Une valeur assez conséquente a été
choisie de manière à ce que les pics soit atténués davantage.
De fortes valeurs de capacité ne sont pas conseillées car la
modélisation réelle dun condensateur impliquant une
résistance en série avec celui-ci entraînerait des
phénomènes non désirés.
Remarque :
-
Pour toutes les diodes de redressement, nous prendrons des
modèles 1N4148 (suffisants vu les courants mis en jeu).
- Pour toutes les résistances, nous prendrons des modèles
pouvant dissiper ¼ Watt. (suffisants vu les courants mis en
jeu).
Etape 4: étude de la partie réception et
dimensionnement des composants
Note :
Les calculs seront effectués pour une tension
dalimentation de 12Vdc.
Cette partie consiste à traiter le signal
reçu par la diode infrarouge.
- Le rôle des
composants D5, LED2 et C5 est identique à D1, LED1 et C2 de la
partie émission.
- Lorsque le phototransistor ne reçoit pas de rayon infrarouge,
il ny a pas de courant de base, donc le phototransistor est
bloqué. Cest un interrupteur ouvert entre le collecteur et
lémetteur.
- Lorsque le phototransistor reçoit des rayons infrarouges, le
phototransistor est passant, il existe un courant Ic. Sa valeur
dépend de léclairement reçu donc du courant (noté If)
qui circule dans la diode infrarouge.
Ic = If * t ( t : taux de transfert en courant )
Si le courant If augmente, il arrive un moment où le
phototransistor se sature et Ic reste une constante quelque soit
If.

Condition de saturation dun
phototransistor : If > Ifmin avec Ifmin = Ic / t
Le phototransistor ne travaille quen commutation :
bloqué ou saturé.
Le modèle de phototransistor choisi est le suivant : BP103B
du constructeur Siemens. Celui-ci dispose dune large
sensibilité spectrale ; comprise entre 730 et 1120 nm. Il
est parfaitement adapté à la longueur donde de la diode
infrarouge (950nm typique).
- La résistance R9 est utilisée pour
limiter le courant.
- La résistance R4 permet de polariser le phototransistor
T2 :
Elle se cacule de la manière suivante: R4 = ( V - Vd5 -
Vcesat_T2 ) / ( Ic_T2 ) = ( 12 - 0.7 - 0.15 ) / ( 0.1*10^-3 ) =
111.5Kohm
En pratique, on prendra 100Kohm pour être certain davoir
un courant de collecteur de 0.1mA lorsque la base est éclairée.
- Le pont diviseur de tension,
réalisé avec les résistances R5 et R6 de 270Kohm chacune,
permettent davoir la moitié de la tension
dalimentation au niveau de lentrée plus de
lamplificateur opérationnel de manière à travailler en
régime linéaire et déviter toute saturation. De fortes
valeurs de résistances ont été choisies de manière à limiter
le courant et ainsi limiter les pertes en dissipation.
- Lamplificateur opérationnel (circuit intégré UA741)
fonctionne en régime linéaire car une boucle de réaction
existe entre la sortie (broche 6) et lentrée moins
(ici avec R7).
- Lamplitude de la tension alternative appliquée par
R7 a son minimum à environ 8.8 KHz (Correspondant au
potentiomètre P1 réglé sur 10Kohm). Elle conduit à
lentrée moins de lamplificateur
opérationnel, lamplification (et donc la sensibilité) est
à son maximum pour cette fréquence. Le condensateur C6
déclenche la tension alternative amplifiée; les demi-ondes
négatives sont supprimées grâce à la diode D3, alors que
les demi-ondes positives conduisent par D2 à la charge du
condensateur C8. En cas de tension de charge suffisante, le
transistor T1 est passant et le relais est sollicité.
- Le condensateur C4 est un condensateur de liaison qui
évite que la charge du montage à transistor (le dispositif
situé en aval et qui va utiliser le signal issu du
phototransistor) ne perturbe sa polarisation. Ces condensateurs
vont aussi éviter qu'un courant continu ne circule dans la
source et dans la charge, ce qui peut leur être dommageable.
- La
résistance R11 permet de fournir un courant de base nécessaire
au fonctionnement du transistor T1.
Elle a pour valeur : R11 = ( Vc8max - Vbe_T1 ) / ( Ib_T1 ) =
( 5.7 - 0.8 ) / ( 0.5*10^-3 ) = 9.8Kohm (Avec Ib choisi
daprès la documentation du constructeur du composant)
En pratique, on prendra R11 = 10Kohm.
- Le
condensateur C8 permet de lisser la tension de base du transistor
T1 pour éliminer déventuels pics de tension qui
pourraient conduire à la conduction de T1 et ainsi déclencher
le relais sans raison.
- La diode D4 est utilisée pour éviter davoir un
court-circuit lorsque le transistor T1 travaille en saturation.
- Choix du relais :
Daprès la documentation du constructeur du relais, pour
une tension dalimentation de 12Vdc, la résistance interne
du relais vaut 400ohm et un courant nominal de 30mA doit circuler
pour permettre son fonctionnement. Pour calculer le courant Ic,
nous prendrons le cas le plus défavorable cest-à-dire une
tension dalimentation de 9Vdc. Dans ce cas là, la
résistance interne du relais vaut 220ohm.
Ic_T1 = Irelais = ( V
- Vd5 - Vcesat_T1 ) / ( Rrelais ) = ( 12 - 0.7 - 0.15 ) / ( 220 )
= 41mA. Il y a suffisamment de courant pour permettre le
fonctionnement du relais.
Remarque :
- Pour toutes les diodes de
redressement, nous prendrons des modèles 1N4148 (suffisants vu
les courants mis en jeu).
- Pour toutes les résistances, nous prendrons des modèles
pouvant dissiper ¼ Watt. (suffisants vu les courants mis en
jeu).
PARTIE PRATIQUE
Etape 5: Liste des composants et du
matériel nécessaire pour réaliser le montage
Voici la liste des composants (parties
émettrice et réceptrice confondues) et du matériel que
jai utilisés :
(PS : Photos non contractuelles.)
- Une plaque dessai en bakélite
cuivrée au pas de 2.54 mm.
- Huit entretoises hexagonales qui feront office de pieds pour
surélever les deux plaques.
- Huit vis.
- Deux douilles bananes rouge et noire.
 
- Deux circuits intégrés : un NE555 et un LM741 tous deux en
boîtier DIP8.
- Deux supports de circuit intégré 8 broches.
- Deux condensateurs de découplage de 10 nF.
- Deux Leds rouge « low current » : courant max
5 mA, tension de passage 2V pour indiquer la présence dune
source dalimentation sur la carte émettrice et
réceptrice.
- Deux résistances de 2.2 Kohm 1/4W associées aux Leds rouges.
 
-
Cinq diodes 1N4148.
- Une résistance de 270 ohm, une de 470ohm, une de 1Kohm, une de
2.7Kohm, deux de 47Kohm, une de 10Kohm, une de 100Kohm, deux de
270Kohm, une de 180Kohm.
- Un potentiomètre mono tour horizontal de 10Kohm.
 
-
Deux condensateurs électrolytiques de 100µF 25V.
- Trois condensateurs électrolytiques de 2.2µF 63V.
- Deux condensateurs polyester 10nF 63V.
- Deux condensateurs polyester 47nF 63V.
- Deux barrettes tulipes de deux contacts au pas de 2.54 mm
chacune.
- Une diode Infrarouge LD274 5mm.
- Un phototransistor BP103B 5mm.
 
-
Un relais 12V (BS-115C).
- Un transistor BC547 NPN.
 
Etape 6: mise en place des composants sur plaque
d'essai et premiers tests
Il est préférable de tester le montage avant de passer à la
prochaine étape ; ainsi il sera plus facile dy faire
les manipulations et pourquoi pas des modifications.
Dans ce premier test, aucun obstacle nest situé entre
la diode infrarouge et le phototransistor :
Dans ce cas, le phototransistor reçoit un signal; le transistor
T2 est donc bloqué et le relais est non actionné.

Dans ce deuxième test, un obstacle est
situé entre la diode infrarouge et le phototransistor (un
capuchon de stylo fait office de barrage):
Dans ce cas, le phototransistor ne reçoit aucun signal, le
transistor T2 est donc ouvert et le relais est actionné.

Etape 7: mise en
place des composants sur la plaque
Une fois tous les composants réunis et
les tests terminés, on peut sintéresser à la mise en
place des composants sur la plaque de bakélite.
Les fonctions « émission » et
« réception » seront disposées sur deux plaques
distinctes.
La longueur des connections a été optimisée en disposant
les composants de manière stratégique :
- Pour la fonction « émission », les composants
entourant le circuit intégré NE555 sont regroupés et placés
à proximité du NE555.
- Pour la fonction « réception », les
composants entourant le circuit intégré UA741 sont regroupés
et placés à proximité de lUA741.
Il est
nécessaire de placer les composants au plus près du circuit
intégré pour éviter toute perte de signal utile. La longueur
de câbles induit des parasites, doù lintérêt
davoir des connections courtes. Il en est de même pour les
condensateurs et les résistances qui sont reliés à la masse.
Les condensateurs de découplage associés au NE555 et associés
à lUA741 sont placés au plus proche des circuits
intégrés.
La disposition est à limage de notre schéma. Remarque :
il faut bien harmoniser le placement de tous les composants qui
bordent le circuit intégré, de manière à avoir, encore une
fois, des connexions courtes. Cela nécessite de passer du temps
à bien optimiser le placement des composants.
Le schéma
dimplantation des composants est le suivant :
Pour la partie émission:
(Dimension de
la plaque : 50*50mm)

Pour
la partie réception:
(Dimension
de la plaque : 80*50mm)

Remarques :
-
Pour la partie réception, un bornier de jonction pour circuit
imprimé (au pas de 5mm et muni de deux pôles) a été placé
pour faciliter la mise en place dune charge. Dans notre
cas, la charge sera une Led de couleur ambre simulant
l'activation d'une sirène.
- La sortie du relais étant connectée à lalimentation du
montage, des appareils nécessitant une tension
dalimentation supérieure à 12Vdc ne peuvent être
connectés.
- Un condensateur de découplage (noté Cdécouplage sur le
schéma) sera placé au plus près des bornes dalimentation
des deux circuit intégrés (NE555 et UA741. Ces condensateurs
servent à réduire les composantes aléatoires présentes sur
les broches dalimentation des circuits intégrés. Ceux-ci
peuvent alors fonctionner sans être perturbés.
Etape 8: soudure des composants sur la plaque
Les composants seront soudés à
lemplacement indiqué par le schéma dimplantation
des composants.
Remarque : lors de la soudure, ne pas insérer les circuits
intégrés dans leurs supports sous peine de les détériorer.
Pour la partie émission, on
obtient :

Pour la partie réception, on obtient

Remarque : nayant pas à ma
disposition une valeur de 4.7µF pour le condensateur C8,
jai opté pour deux condensateurs de 2.2µF mis en parallèle.
Etape 9: réalisation des connexions
Une fois les composants installés et
soudés sur la plaque de bakélite, on peut passer à
létape suivante, qui consiste à réaliser les
connections.
Les connections entre les composants sont effectuées à
laide de fils souples de sections 0.5mm².
Remarque : lors de la soudure, ne pas
insérer les circuits intégrés dans leurs supports sous peine
de les détériorer.
Pour la partie émission, on
obtient :

Pour la partie réception, on
obtient :

Remarques :
-
Mise en place dune épaisseur de colle pour rigidifier les
fils aux endroits les plus vulnérables et fragiles.
- Mise en place d'une épaisseur de colle sur les colonettes pour
obtenir des pieds anti-dérapants.
Etape 10 : vérification des connexions et
derniers tests
Une fois toutes les connections
réalisées, il est obligatoire de les vérifier une par une.
Ceci se fait à laide dun multimètre en mode
« sonnette ».
Lors de la
première mise sous tension de la plaque dessai, ne pas
installer les circuits intégrés sous peine de les détériorer
dans le cas dun éventuel court circuit dû à un mauvais
câblage.
Une fois le montage alimenté, on remarque que les Leds rouges
indiquant la présence dalimentation sont allumées et
quil ny a pas déchauffement anormal des
composants.
Avec un multimètre, on pourra vérifier la présence
dalimentation au niveau des broches dalimentation des
circuits intégrés. On pourra vérifier également que tous les
points de mise à la masse sont effectivement à la masse.
Lors des derniers tests, des courbes ont été relevées pour les
comparer à la théorie :
Voici le signal
obtenu sur la broche 3 du NE555 avec P1 = 10Kohm
Nous obtenons un signal carré de fréquence 8.3KHz. La
différence avec la valeur qui a été trouvée en théorie
(8.8KHz) sexplique par la tolérance des composants qui est
de 5% pour les résistances et de 20% pour les condensateurs.

Voici le signal obtenu sur la broche 5 du
NE555 avec P1 = 10Kohm
Nous obtenons une courbe qui retranscrit la charge et la
décharge du condensateur C1. Nous retrouvons également les
seuils à 1/3 V et à 2/3 V. (3.5V et 7.5V)

Voici le signal
obtenu sur la broche 3 du NE555 avec P1 = 0Kohm
Nous obtenons un signal carré de fréquence 20.8KHz. La
différence avec la valeur qui a été trouvée en théorie
(22.5KHz) sexplique par la tolérance des composants qui
est de 5% pour les résistances et de 20% pour les condensateurs.

Voici le signal obtenu au niveau de
lanode de la diode infrarouge :
Nous avons bien un signal carré damplitude 1.4V contre 1.9
voulu. Cela nempêche pas le montage de fonctionner.

Voici le signal obtenu en
sortie de lamplificateur opérationnel UA741 (broche 6)

Voici le signal obtenu en
aval du condensateur C6 (anode de la diode D2). On remarque que
la composante continue a disparu.

En présence
dun champ libre entre lémetteur et le récepteur, le
relais nest pas sollicité et la led simulant un signal
davertissement est éteinte.
En plaçant un obstacle entre lémetteur et le récepteur,
le relais est sollicité et la led simulant un signal
davertissement est allumée.

La distance
maximale mesurée entre lémetteur et le récepteur est
denviron 4 mètres en utilisation intérieure. On
conseillera une distance jusquà 3 mètres pour éviter
tout fonctionnement inattendu du signal davertissement.
Au-delà de cette distance, le signal reçu par le
phototransistor est si faible que celui-ci reste bloqué. Il se
passe le même phénomène que lorsquil y a un
obstacle : le relais est actionné et le signal
davertissement est allumé.
Les mesures de consommation en courant pour une tension de 12Vdc
donnent les résultats suivants :
- 24 mA pour la partie émission
- 41 mA pour la partie réception (relais actionné)
On peut également utiliser un buzzer faisant office de signal
d'avertissement. Lorsque le faisceau est interrompu, le buzzer
émet un puissant signal sonore.
Conclusion
- Le
montage remplit sa fonction. Avec une distance allant
jusquà 3 mètres, il peut être utilisé pour la
sécurité de portes, fenêtres. Toutefois, pour une
utilisation sur une plus longue distance, on pourra abaisser la
valeur de la résistance R3 pour atteindre la tension de service
maximale de la diode infrarouge: ainsi, elle fournira plus de
puissance et la distance pourra être augmentée.
- En dessous dune valeur de 6Kohm pour le
potentiomètre P1 et ce quel que soit la distance, le signal
nest plus détecté par le phototransistor. On pourra
remplacer P1 par une résistance de valeur 10Kohm.
- Dans le cas dune utilisation sur batterie, on pourra
ôter les deux Leds rouges indiquant la présence
dalimentation : lautonomie de la batterie sera
ainsi accrue et la durée de fonctionnement sera plus élevée.
- Le montage permet davoir un minimum de sécurité de
fonctionnement ; si un dysfonctionnement ou un défaut
dalimentation est présent, que ce soit sur la partie
émission ou sur la partie réception, le relais est sollicité
et le signal davertissement est allumé.
- Ce montage étant un montage asynchrone, il ne permet pas de
discriminer les fréquences parasites.
Voilà, j'ai terminé la présentation
de ce guide. J'espère qu'il vous à plu. Si vous voulez
dautres renseignements, voici mon email:
colleau.mikael@wanadoo.fr
Salut à tous et longue vie à JacykPC !
Retour aux articles
|